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                 DU XIVe AU XVIe SIÈCLE             273

très sur mur, sur panneau de bois ou de toile, peintres
sur verre. Autrefois, à Lyon comme ailleurs, les arts
n'étaient pas séparés. Les maîtres de l'œuvre étaient
architectes ou maîtres maçons autant que sculpteurs, et,
même au xvie siècle, on voit à Lyon des- maîtres qui
sont en même temps architectes, peintres, sculpteurs,
graveurs. Merveilleuse dans l'industrie au point de vue
économique, la division du travail rapetisse l'art.
   Les vitriers proprement dits n'étaient pas à Lyon, au
XVe et au xvie siècle, des gens aussi nécessaires que de
nos jours. On mettait le plus souvent des châssis de
papier (on disait même des « voirrières de papier »)
aux fenêtres. La cherté des vitres explique cet usage.
On lit dans les comptes de « l'ostel du Roy » en
1491 : « Item à Lyon cinq châssis de' papier », et
dans les comptes de la ville pour 1542-1543 : « A
Anthoyne Godin cartier pour avoir refaict en papier et
collé les châssis de la salle du Consulat et chambre des
papiers... (1). »

   Nous connaissons plusieurs des maîtres qui ont tra-
vaillé aux vitraux de la cathédrale de Lyon, mais nous
ne connaissons que ceux qui ont été à l'œuvre depuis
le dernier quart du xive siècle.
   Henri de Nivelle, qui était venu de Paris, a dirigé
cette œuvre de 1378 à 1400.
   Perronet Saquerel l'a conduite de 1400 à 1441.
   Il a eu pour successeur Laurent Girardin de 1441 à
1471.


 (1) Archives de Lyon, CC 954.