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26o A PROPOS D'UN LIVRE NOUVEAU
n'ont pas été faites ; bien plus il est tel point connu non
seulement des érudits, mais même du grand public, qui a
été absolument faussé. Deux pages ont été consacrées Ã
l'historique de notre jubilé de Saint-Jean, la rédaction en
était facile après l'étude si documentée et si complète qui a
été publiée en 1886 sur le sujet. Or, dix ans après cette
publication, alors que son auteur a longuement établi la
non-existence d'un jubilé en 1451, alors que pour réfuter
l'assertion fantaisiste de quelques auteurs lyonnais, il a
reproduit en fac-similé le seul acte capitulaire ayant trait Ã
Toccurence des deux fêtes qui nous vaut cette indulgence,
le Cérémonial indique toujours qu'il y a eu un jubilé en
1451; il va plus loin, il cite « un acte capitulaire du chapi-
tre de Lyon fait en 1451 sous le cardinal Charles de Bour-
bon, archevêque de Lyon, où on trouve que la Fête-Dieu
ayant heureusement concouru cette année avec la fête de
Saint-Jean-Baptiste, patron de l'église métropolitaine, on y
avait solennellement gagné le grand jubilé ». Les minutes
des Actes capitulaires sont encore à l'archevêché, il suffisait
d'ouvrir l'année 1451 : on ne s'en est pas donné la peine.
Une faute de cette nature suffit à juger un ouvrage et
dans ces conditions, il faut savoir gré à l'auteur du Céré-
monial d'avoir signalé l'existence du jubilé de 1886, sans
chercher à en faire l'historique.
Aussi bien l'heure de l'histoire n'est pas venue. Elle vien-
dra nous le savons,elle nous donnera,sur ce dernier jubilé,
des détails forts différents de ceux des jubilés antérieurs,
mais peut-être plus curieux encore.
UN BIBLIOPHILE.