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                      DE I496 A 1896                         I95

   Quant à la disposition de la cour intérieure et à la déco-
ration des appartements, elles varient constamment suivant
le goût des archevêques et suivant les habitudes fastueuses
des princes qui doivent être reçus. On cite parmi les arche-
vêques qui ont le plus fait pour l'aménagement confortable
de l'habitation: le cardinal Alphonse-Louis du Plessis de
Richelieu, archevêque de 1629 à 1653 Camille de Neuf-
ville de Villeroi, archevêque de 1654 a 1693; Claude de
Saint-Georges, archevêque de 1693 à 1714; Pierre Guérin,
cardinal de Tencin, archevêque de 1740 a 1758.
   On sent, dès la fin du xvne siècle, que les rapports avec
la commune se sont détendus et que la défiance a disparu.
Dès lors, l'aspect sévère de la façade orientale se modifie.
La terrasse, qui a une jolie vue sur la Saône, date de 1695 ;
l'archevêque de Saint-Georges reçut du Chapitre l'autori-
sation de la construire, pour s'y délasser ( 1 ) ; on la voit
sur la vue scénographique deCléric.
   Le cardinal de Richelieu a fait la salle des. pas perdus,
destinée aux réunions synodales; c'est là que l'Académie de
Lyon a tenu sa première séance publique le 12 décembre
1724. Cette salle se relie à la partie la plus ancienne encore
existante, du côté sud.
   Camille de Neufville a aménagé le bâtiment, qui est au
fond de la cour, faisant face au midi, et ouvert les grandes
voûtes par lesquelles on pénétrait dans le cloître en quittant
le pont des comtes de Saint-Jean. C'est pour le cardinal de
Tencin que Soufflot a fait les deux portails qui régularisent
l'aspect de la cour à l'est et à l'ouest, et la grande façade,



  (1) Ce renseignement est dans le troisième volume des Documents de
Pericaud.