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                         DE I496 A 1896                           193

laire de l'abbaye de Saint-Victor à Marseille. Le registre
des réceptions princières se ferme jusqu'au jour où la Révo-
lution réduit en poussière et le palais et l'abbaye, ne res-
pectant que l'église et le clocher qui sont aujourd'hui classés
parmi les monuments historiques.
   La déchéance avait précédé la ruine. Les archives de la
Charité possèdent, en effet (1), un livre de raison de
l'abbaye royale de Saint-Martin-d'Ainay, tenu par l'abbé
Victor de Jarente, où figurent les recettes provenant de la
location, à de simples particuliers, tant de l'hôtel abbatial que
de l'immeuble formant l'ancienne abbaye ; les chanoines
s'étaient dispersés.
   Je n'ai pu trouver ni plans (2), ni vues, soit de l'abbaye,
soit du palais d'Ainay. Israël Silvestre a fait deux dessins
qui s'y rattachent : l'un est la vue, prise de la Saône, de la
porte qui a été construite en 1611 et qui est la seule com-
munication avec la ville ; l'autre est la vue de l'extrémité
sud du parc de l'abbaye, prise de l'île Moignat (3). Dans
ces paysages, le clocher de l'église est le seul bâtiment qui
paraisse.
   Le palais de l'Archevêché existe encore, mais il ne res-
semble en rien au palais qui existait au xvie siècle. Comment
reconstituer par la pensée la construction qui fut élevée



becour en 1728 et par l'abbé de Jarente en 1772 à travers les tènements
de l'abbaye.
   (1) archives de la Charité de Lyon, H, 10.
   (2) M. l'abbé Vachet donne un petit plan du cloître d'Ainay où sont
marqués les emplacements de l'abbaye, de l'église, des remparts, etc.
Les Anciens Couvents de Lyon, Vitte, 1895.
   (3) Voir les détails sur cette porte d'Ainay dans ^Archives du Rhône,
t. X.