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 I78              UN PROCÈS DE LÈSE-MAJESTÉ

  de semblables tentatives. Il était en outre certain, qu'il
  n'avait pas transmis à ses officiers la défense qu'avait
  envoyée Wallenstein d'obéir à aucun ordre de la Cour.
     On ne pouvait lui reprocher que sa dernière lettre à
 Terzka et son mémoire sur la Silésie.
     A première vue, la lettre adressée à Terzka le 23 février
  [634, semblait être un aveu de sa participation auxplans de
 trahison de Wallenstein ; mais si on l'examine avec soin, si
 on compare surtout ce que Schaffgotsch y raconte avec ce
 qu'il fit réellement, on trouve des inexactitudes qui ne
 peuvent avoir été que volontaires. Ainsi, par exemple, il
 écrivait que Breslau et la Silésie feraient tout ce que l'on
 voudrait, et il savait parfaitement que les Silésiens ne don-
 neraient pas un denier pour soutenir Wallenstein. Il écri-
 vait que le commandant de Glatz était dévoué au généra-
,lisme, et il n'ignorait pas qu'il était au contraire très tiède.
 Il annonçait qu'il venait de faire occuper Neiss et Troppau
  par ses soldats, et il occupait déjà ces places avant la
  réunion de Pilsen sans avoir rien fait depuis. Il promettait
. de s'emparer de certains points, et il ne faisait rien pour
. les occuper. Il exprimait le désir que les Saxons réunissent
  leurs troupes aux siennes afin d'attaquer les levées de cava-
  liers hongrois faites par l'empereur, et les troupes saxonnes
  n'auraient pas pu l'aider à attaquer les levées hongroises
  puisqu'elles ne possédaient point de cavalerie. Au fond,
  Schaffgotsch trompait Wallenstein; il voulait lui faire
  croire qu'il exécutait ses.ordres alors qu'il n'en était rien;
  et s'il agissait ainsi, c'était pour ménager à la fois l'empe-
  reur et son généralisisme.
     On attribuait encore plus d'importance à son mémoire
  sur la Silésie. Schaffgotsch y parlait surtout des mesures à
  prendre pour mettre les troupes impériales en quartiers