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DE I496 A 1896 155 La colline Saint-Sébastien est devenue le centre du com- merce de la soie. Autour des fabricants d'étoffes se sont groupés les ouvriers de toute nature ; ils ont envahi le coteau depuis le versant du Rhône jusqu'au versant de la Saône; ils ont ensuite franchi les remparts et couvert le plateau, formant l'agglomération qui est devenue célèbre sous le nom de la « Croix-Rousse ». La Croix-Rousse a été érigée en faubourg en 1680; mais le Consulat n'en devint définitivement propriétaire qu'en 1736, après avoir traité avec le marquis de Rochebonne, qui avait droit de seigneurie sur la plus grande partie du tènement (1). Son nom lui vient d'une croix en pierre rouge élevée, au xvie siècle, sur le chemin de Montluel, pendant une mission. Sur le plateau, il y avait peu d'habitations. .Un couvent d'Augustins réformés s'y était établi en 1624 (2). C'est le clocher de son église construit en 1633 4 U ' s e r t encore aujourd'hui à l'église paroissiale de Saint-Denis, agrandie en 1834 et 1848. Sépare de la ville par- des fortifications qui s'étendent du fort Saint-Jean vers la Saône au bastion Saint-Clair vers le Rhône, le faubourg de la Croix-Rousse ne prend un déve- loppement sérieux que lorsqu'il est occupé de 1820 à 1845 par les ouvriers en soie. Il acquiert alors de la célébrité tant par l'habileté de ses «. canuts » que par le rôle qu'il joue dans toutes les commotions politiques. Le faubourg de la Croix-Rousse, quelle que soit son impor- tance, ne peut, en raison de sa position excentrique, être (1) ^Archives, BB, 301. (2) Voir Les anciens couvents de Lyon par l'abbé Vachet, Lyon, Vitte, 1895.