Revue du Lyonnais » série 5 - n°23 ( 1897 ) » pp.109

                         DIÃŽ I496 A 1896                            IO9

jnfant d'Espagne, visitant Lyon, en 1744 (1), Madame de
France, infante d'Espagne, en 1749 (2), la comtesse de
Toulouse, en 1750 (3), trouvent à l'Hôtel de Ville, dans les
salles du premier étage, une exposition de métiers. La salle
du Conseil est réservée à l'industrie de la soie ; la salle des
Portraits à l'industrie des fils d'or ; quant aux autres salons,
la chambre du Consulat et le grand salon, ils sont réser-
vés pour les réceptions, collations, concerts ou bals.
   La princesse douairière de Conti et le prince de Conti,
en 1730, sont conduits dans la maison de la communauté
des fabricants, aujourd'hui rue Saint-Dominique, n° 1, où
ils voient travailler une magnifique étoffe façonnée, puis
dans la salle des tireurs d'or, près l'hospice de la Chanté,
où ceux-ci avaient reçu ordre de préparer tout ce qui était
nécessaire pour montrer les opérations de leur art (4).


   (1) Archives, BB, 310. La réception faite à Dom Philippe, infant
d'Espagne, duc de Parme et de Plaisance, fut extrêmement brillante.
Le Consulat lui offrit un bal le 18 février, puis lui fit voir, le lende-
main, les opérations du tissage de la soie et du tirage de l'or.
   (2) Archives, BB, 315. Madame de France, femme de Dom Philippe,
infant d'Espagne, fut reçue suivant le cérémonial réglé pour les princes
et princesses du « sang ». La grande salle de l'Hôtel de Ville était
décorée de tapisseries et remplie de dames en grande toilette. Après
l'avoir traversée Madame de France trouva dans la salle des Portraits
t outce qui regarde le tirage de l'or, puis dans la salle du Conseil trois
métiers à tisser, dont un représentant la dernière invention de Falcon.
Elle revint s'asseoir dans la grande salle, magnifiquement éclairée, où
des rafraîchissements furent servis.
   (3) Archives, BB, 316. Un cadeau d'étoffes fut fait à la comtesse de
Toulouse (Archives BB, 317).
   (4) Archives, BB, 294. La maison appartenant à la communauté de
la grande fabrique est celle qui porte le n° 1, rue Saint-Dominique.
Sur sa façade est une grande plaque avec cette inscription : « Maison et