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                         DE I496 A 1896                             101

1569 cet immeuble contre l'hôtel de Milan, rue Grenette(i)
qui offrait de plus vastes locaux, et obligés par suite des
dettes de la commune, de rentrer rue Longue 1574(2) ;
achetant afin de s'agrandir les deux maisons voisines, celle
à l'enseigne de « la Pomme de pin )) et celle à l'enseigne
« du Chien vert », mais, pour ne pas obérer par une cons-
truction coûteuse les finances de la Ville depuis longtemps
en mauvais état, se décidant à vendre les immeubles de la
rue Longue et à s'établir en 1604 dans la (3) « maison de
laCouronne», charmante construction de la fin du xv e siècle,
avec jardin, rue de la Poulaillerie (anciennement rue
Vaudran). Ici, enfin ils trouvent la quiétude. Le développe-
ment de la fabrique des soieries et l'accroissement du
commerce ramenant la prospérité dans les finances, le
Consulat paie une partie de ses dettes, répare les ruines
causées par la peste, par la guerre étrangère, par les dis-
cordes civiles ; et il peut réaliser son rêve, en construisant
un monument, place des Terreaux, sur l'emplacement



   (1) L'hôtel de Milan était aussi nommé hôtel des Générales ou de
la Générale ; il appartenait à la veuve de Jean Chasselier, général des
finances du Piémont.
   En 1771 on y allait voir comme curiosité, un moulinage de soie.
Ahnanach de Lyon, 1771. Le nom « de Milan » provient d'une enseigne
mise à l'hôtel.
  (2) Archives, BB, 94.
  (3) Archives, BB, 141. Cette charmante maison du xv c siècle existe
encore avec sa porte ogivale, ses fenêtres, sa cour et même l'inscription
que le Consulat y mit lorsqu'il en prit possession. (Voir M. Bleton,
Lyon pittoresque, p. 79.)
  De nombreux et très intéressants détails sur les «• maisons communes »
ont été publiés par Vital de Valous en 1862, dans un opuscule quia
pour titre : Les anciens hôtels de ville on maisons communes de Lyon.