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des maladies virulentes. Pour l'expliquer on avait émis deux hypothèses,
l'une dite humorale, l'autre, dite cellulaire. La théorie dite phâgocitaire
n'a obtenu qu'un succès passager, auquel a succédé le triomphe de la
théorie humorale, par les résultats qu'ont obtenus Gruber et Durham,
qui essayèrent de faire réagir le sérum immunisé sur une culture de
bacille cholérique dans des tubes de verre. Au contact se produisirent
les phénomènes suivants : i° l'agglutination des microbes; 2° précipi-
tation des grumeaux ; 30 clarification du liquide au-dessus du précipité ;
et 40 destruction d'un grand nombre de microbes dans le précipité.
Après avoir constaté les conditions dans lesquelles agit la substance
agglutineuse, on a cherché l'application du pouvoir agglutinant, et la
plus importante, qu'on en ait faite jusqu'à ce jour, est relative au diag-
nostic de la fièvre typhoïde de l'homme. M. Widal, ayant constaté que
le sang pouvait remplacer le sérum, pour produire le phénomène de
l'agglutination, on est arrivé ainsi par une seule goutte de sang à
obtenir un sérum précipitant, qui fait reconnaître l'existence de la
fièvre typhoïde chez un malade, qui n'en présentait pas des symptômes
suffisamment caractérisés. A cet égard, l'orateur conclut ainsi : Chaque
fois que la réaction existe, le diagnostic doit être affîrmatif, quels que
soient les autres symptômes. Quand elle fait défaut, on ne pourrait
 toutefois nier l'existence de la fièvre typhoïde, si les symptômes classi-
 ques sont évidents. Enfin si la réaction est lente et légère, la maladie
sera probablement bénigne. — A la suite de cette communication,
M. Mollière fait connaître que la méthode, signalée par M. Arloing et
 appliquée fréquemment par le docteur Paul Courmont, peut rendre de
 grands services et que déjà il l'a pratiquée lui-même récemment, à
 plusieurs reprises, avec succès, dans le traitement de malades qu'il a
 soignés à l'Hôtel-Dieu.

  Séance du 26 janvier 1897. — Présidence de M. H. Beaune. —
Hommage fait par M. Clédat. Histoire du théâtre français depuis ses
origines jusqu'à la fin du xiv« siècle. — L'Académie procède à l'élection
des membres de la Commission du prix Chazière et de la Commission
des finances. — M. Pariset donne lecture du premier chapitre d'une
étude sur les entrées des souverains, à Lyon, aux diverses époques
(voir page 5).