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j6 HENRI HIGNARD devoir sacré, tu attireras sur ta tête cette bénédiction que Dieu a promise à ceux qui honorent leur père et leur mère. Vois, je t'en prie, M. Deroziers le plus souvent possible, parle-lui de moi, demande-lui son avis sur les conseils que je te donne ; il ne faut point faire de mystère avec lui, car c'est un excellent homme, et il t'aime beaucoup ; ensuite tu peux avoir vu dans saint François de Sales qu'il recom- mande de confier à son confesseur même les petits ennuis que l'on peut avoir d'ailleurs. Par dessus tout aie beaucoup de confiance en Dieu, et lorsqu'une pensée triste te vient, dis-toi aussitôt qu'un chrétien qui espère la grâce de Dieu en ce monde et la vie éternelle en Vautre, ne doit pas connaître la tristesse, qu'il n'a au contraire que des sujets de joie! Je travaille bien depuis quelques jours, pourvu que ma santé se soutienne, je suis bien content. Platon me charme, tu le connaîtras bien un jour, car tu as devant toi tant de temps encore !... Oh! bénissons Dieu de toutes les grâces qu'il nous pro- digue ! Ton frère qui t'embrasse sur les deux joues. (A suivre). H. HIGNARD.