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28                     SOUVENIRS LYONNAIS

   De nombreuses communautés religieuses se joignent au
xviie siècle aux Augustins, aux Grands Carmes depuis long-
temps installés sur la rive gauche de la Saône : les capucins du
Petit Foret, à côté des Carmes, en 1622; les prêtres de
l'Oratoire, dans la rue Vieille-Monnaie en 16ié ; les Car-
mélites, sur la côte, en 1616 ; les religieux de la Visitation
dans la rue des Fantasques en 1625 ; les Feuillants, vers la
Croix-Pâquet en 1620; les Ursulines rue Vieille-Monnaie
en 1612 ; les religieuses du Tiers-Ordre de Saint-Vincent,
dites religieuses de Sainte-Elisabeth, au couvent des Collinet-
tes côte Saint-Sébastien en 1617, les Annonciades ou Bleu-
célestes, vers l'église Saint-Vincent en 1639.
   Tout le quartier prend une animation extraordinaire à
mesure que la place des Terreaux se constitue, et que la
question d'y créer un hôtel de ville prend corps.
   Au sud de la ville le tènement marécageux de Belle-
cour est transformé; des allées de tilleuls sont plantées et
un jeu de mail y est installé (1) : on les voit sur les plans
qui représente l'hôpital de la Charité en 1639. Le Consulat
dans la délibération relative aux réjouissances qui doivent
être faites pour célébrer la victoire de Jarnac, en 1569,
désigne pour le lieu des divertissements « la place Bellecour
qui est grande et spacieuse plaine, belle au possible et non
moindre que le grand champ de Mars célèbre à Rome (2) ».
   La rue Bellecour allant du Rhône au tènement de Ron-
talon, la rue Saint-Dominique, la rue Boissac, la rue du
Plat (3) sont tracées. Partout de belles maisons, répondant

  (1) Archives, BB, 195.
  (2) Archives, BB, 88. Cette délibération est reproduite dans Revue, du
Lyonnais, 1859.
  (3) Rue Bellecour, 1562. Archives, BB, 83. Transaction en 1573
avec les Jacobins pour l'ouverture de la rue Saint-Dominique tracéeen