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426 INAUGURATION DE LA STATUE Puis, au poète breton, succède le poète normand, M. Emile Travers, qui adresse le sonnet suivant : LA N O R M A N D I E A L A P R A D E Comme ton pied hardi, sur les Alpes hautaines, Imprimait une trace au glacier vierge encor, Ton génie a laissé dans les sphères sereines Les échos doux et fiers de la cithare d'or. Noble esprit, dédaigneux des faiblesses humaines, Tu cherchais, emporté par un sublime essor, De Dieu, de l'idéal, les grandeurs souveraines, Et gardais de la Foi l'ineffable trésor. Là , ta Muse a puisé dans la source sacrée Des chants chastes et purs à la forme éthérée, Et l'Espoir, ce divin dictame des douleurs De ton grand cœur saignant de blessures amères, Lorsque l'on bafouait les vertus de nos pères Et les vieilles maisons avec les vieilles mœurs. Caen, 12 juin 1888. Plusieurs autres pièces de vers, adressées par des poètes de la Provence, de l'Auvergne et d'autres lieux n'ont pu être lues. 11 est quatre heures et demie; la fête est terminée. Tous les hauts fonctionnaires de la ville de Montbrison s'étaient abstenus d'y figurer. Mais pour quiconque a connu Victor de Laprade, toujours si modeste et si ennemi de l'éclat et du bruit, le caractère d'intimité que présentait