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60 HISTOIRE DES FONDATIONS PNEUMATIQUES Comme tout le monde, je vois souvent ces travaux, et l'on sait que je m'y intéresse. Que diable font-ils donc là -dedans? Voilà la question que j'entends toujours entre les deux rives du Rhône. Plutôt que d'ouvrir un cours en plein vent, et de bar- bouiller de craie la caisse d'un fiacre, comme faisait autre- fois le grand Ampère (auquel nous devons toujours une statue), je crois plus simple de renvoyer les questionneurs à la Revue du Lyonnais, qui voudra bien, j'espère, se charger de leur répondre de ma part. En 1831, le grand savant, M. Haase, professeur d'alle- mand à l'École polytechnique, commençait ainsi une de ses leçons : « Il n'est personne d'entre vous, Messieurs, qui ne sache « au moins quelques mots de cochinchinois... » Sans être aussi cochinch..., je veux dire aussi présomp- tueux que notre légendaire professeur, je crois pouvoir dire à mes lecteurs : Il n'est personne d'entre vous, Messieurs, qui ne con- naisse au moins de nom la cloche à plongeur. Vous raconter depuis combien de siècles elle est en usage pour les travaux de la mer, cela pourrait être fort intéres- sant, mais je ne le sais pas. Je peux vous dire cependant, qu'il y a deux cents ans, son usage était déjà fort répandu; en voici la preuve : En 1691, Denis Papin écrivait ceci : « On pourrait « injecter continuellement de l'air dans la cloche à pion-