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REVUE DU MOIS 311 encore les processions de la Fête-Dieu, ce passage avait au moins un emploi : celui d'abriter, en cas d'averse, la procession de Saint-Pierre. Mais maintenant? Quant à la réfection du quartier Grôlée, cela prend bien doucement. Sur le principe, ceux qui président à nos destins sont à peu près- d'ac- cord ; sur le procédé, ils le sont moins, ils ne le sont même pas du tout. Les uns veulent simplement aérer et éclairer le quartier, en élar- gissant ou prolongeant les rues transversales ; ceux-ci sont pour une percée biaise, de la place de la République au pont Lafayette ; ceux-là , pour la même percée, mais du pont de l'Hôtel-Dieu à la Bourse. Comme les partisans de statu quo sont encore assez nombreux, gageons que ce sont ces derniers qui auront raison. X Et les tramways de banlieue ! Si tous les projets émis recevaient leur exécution, il n'y aurait plus un groupe de quatre maisons aux environs de Lyon, qui ne fût doté d'un service particulier. Il suffit, hélas! d'avoir la moindre velléité de villégiature, pour se convaincre du contraire. Il est, entre autres, question d'une ligne longeant la rive droite de la Saône jusqu'à Neuville. C'est tellement indiqué par la nature du parcours et par les habitudes séculaires des Lyonnais qu'on s'étonne que l'entreprise ne soit pas depuis longtemps exécutée. D'autres promoteurs, plus ambitieux, veulent nous transporter — toujours par tramway — de la Demi-Lune au Bois-d'Oingt et à Lamure, et même jusqu'à Paray-le-Monial. Il ne faut décourager personne, mais j'estime que Châtillon-d'Azergues serait déjà un terminus très convenable. >fc Vous savez que le téléphone marche — ou va très prochaine- ment marcher — entre Marseille et Paris. Quant à téléphoner entre Lyon et Paris ou Marseille, les ingénieurs prétendent que c'est beau- coup plus difficile. Qui peut le plus, paraît-il, ne peut pas toujours le moins. C'est ce que nous ont prouvé nos pompiers, revenus de Saint- Etienne, couverts de lauriers et de médailles, à la suite du concours tenu dans cette ville. Ils ont réalisé des prodiges d'habileté, alors que, dans nos incendies, ils réussissent trop souvent à arriver comme les carabiniers d'Offenbach,