page suivante »
3 12 REVUE DU MOIS
X Le Salon lyonnais a clos ses portes sur de brillantes recettes. Nos
artistes, que la ville avait complètement négligés en faisant ses achats,
ont été favorisés par le sort. Une dizaine d'entre eux, heureux gagnants
de la tombola, ont pu devenir acquéreurs de leurs propres oeuvres.
On continue à parler de plus en plus d'une fusion possible de la
Société des Artistes avec celle des Amis des Arts. Ce qui nous pro-
mettrait, pour la prochaine Exposition, une Société à trois présidents
au lieu de deux seulement.
Quand nous serons à dix, nous jerons une croix.
X Les ventes d'objets d'art se sont succédé : après la collection
Pingeon, la collection Lays ; après Lays, voici Louis Guy, et la mort
du peintre Gustave Allemand nous promet peut-être une autre vente.
A Paris, la vente Goupil, d'une importance exceptionnelle, a permis
à nos Musées de s'enrichir de nouvelles pièces : le Musée archéolo-
gique a pour sa part un marbre de Mino de Fiésole et une terre cuite
de la plus haute valeur, le Musée d'art et d'industrie, trois superbes
tapis persans.
X II faut noter, au livre d'or de la cité, le don que M. Sabran,
président du Conseil d'administration des Hospices, et Mme Sabran ont
fait, en faveur des enfants malades et pauvres.
Trente hectares, au bord de la mer, à quelques kilomètres d'Hyères,
c'est un cadeau princier qui prend noblement sa place à la suite des
innombrables libéralités déjà faites à nos Hospices.
X Un autre homme de bien — ils ne manquent pas à Lyon —
M. l'abbé Rambaud, a reçu de l'Académie des Sciences morales et
politiques un prix de 2,500 francs pour son ouvrage : Economie sociale
et politique.
Tout l'honneur de cette distinction, l'abbé Rambaud le gardera pour
lui seul — forcément ; mais les espèces monnayées n'ont dû faire qu'un
saut dans la bourse de ses pensionnaires.
X Le succès de l'ouvrage couronné par l'Institut est fait pour con-
soler les adeptes de la science économique, dont les principes subissent
une défaveur marquée.