Revue du Lyonnais » série 5 - n°5 ( 1888 ) » pp.310

          REVUE DU MOIS


   >K Rarement le calendrier et la saison ont marché moins d'accord.
Il doit s'être produit quelque conjonction de planètes défavorable, et
c'est à donner envie d'étudier l'astrologie, afin de se procurer au moins
la satisfaction de savoir pourquoi le printemps retarde de six semaines.

   >£ A défaut d'églantiers au buisson, les livres éclosent. L'Université
de Lyon a commencé la publication d'un bulletin qui a eu les honneurs
d'une présentation à l'Académie des sciences morales et politiques ;
M. Joseph Vingtrinier nous a donné ses Chauffeurs du Lyonnais;
M. Georges Guigue, le poème d'Olivier de La Haye sur la peste de
1348 ; M. Jules Tairig, Nos peintres chez eux.

   >< Les projets ne poussent pas moins dru. Celui des Facultés de
Droit et des Lettres paraît décidément prendre racine sur le quai de la
Vitriolerie — un singulier terrain !
   On parle de nouveau d'un hôtel des Postes : le plantera-t-on rue de
la République, à la place du Grand-Bazar ou du Théâtre-Bellecour ?
lui réservera-t-on un emplacement dans le massif de la rue Grôlée,
qu'il est question de démolir? le mettra-t-on à la Guillotièreî
   Et dire que personne ne pense au passage des Terreaux, qui fourni-
rait une superbe et commode installation ! Au temps où se faisaient