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                         DÉRIVÉS DU RHÔNE                            2i)


   En résumé, le projet de M. Chambrelent comprend deux
canaux principaux indépendants, plus un canal accessoire ;
ces trois canaux irriguent, somme toute, moins de terrains
que le canal Dumont : mais ils réalisent, dit-on, une
économie notable et présentent l'avantage technique, con-
sidérable, de ne pas solidariser les deux rives du fleuve (3).
  Le Gouvernement présenta ce projet à la Chambre le
7 avril 1881. La loi proposée portait en substance que les
canaux seraient exécutés par l'Etat et fixait le tarif des
redevances.


            Légère rectification de la Chambre.

   La Commission de la Chambre approuva le tracé, y
compris le canal de la Cèze ; elle prit seulement en pitié
les riverains oubliés en amont de Romans, et demanda que
la prise d'eau fût reportée à Condrieu.
   Elle exigeait certaines précautions en faveur de la navi-
gation, et proposait de confier, par adjudication restreinte,


   (3) J'avoue humblement ne pas comprendre pourquoi ces trois
canaux coûteront moins cher que le canal unique de M. Dumont. Le
projet de M. Chambrelent n'est en réalité que le projet Dumont coupé
en deux : le canal Chambrelent rive gauche va jusqu'à Sérignan comme
le canal Dumont ; le canal Chambrelent rive droite va de Vénéjean à
Nîmes et Montpellier comme le canal Dumont. La seule différence
consiste en la suppression de l'aqueduc ou du siphon de jonction entre
Sérignan et Vénéjean. Cette suppression nécessite sur la rive droite
une tête-morte de 113 kilom. en amont de Vénéjean pour dériver l'eau
à une altitude suffisante. Les avantages de la disjonction ne sont-ils
pas, et au-delà, balancés par le coût et la difficulté technique de cette
tête-morte à travers l'Ardèche, et le coût du canal supplémentaire de
la Cèze?