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LES CANAUX. D'iRRIGATION 3° à une Compagnie concessionnaire, l'exécution intégrale, ainsi que l'entretien et l'exploitation. La discussion publique à la Chambre (29 juillet 1881) ne porta que sur les moyens d'exécution ; il semblait que les questions de principe fussent tranchées. La Chambre se borna à décider que l'adjudication publique serait substituée à l'adjudication restreinte proposée parla Commission. Allait-on donc exécuter ? Projet du Sénat. Non, certes! — Le projet de loi voté le 29 juillet 1881, par la Chambre, vint devant le Sénat en juin 1882. La Commission du Sénat le repoussa ; elle jugea que l'entreprise était trop considérable pour être livrée aux hasards de l'adjudication publique et aux convoitises finan- cières qui s'agitent autour de toutes les grandes affaires. Elle estima que les précautions imposées dans l'intérêt de la navigation rendaient illusoires les services des canaux ; enfin, les dispositions financières arrêtées par la Chambre lui parurent de nature à aboutir à un désastre pour la Compagnie concessionnaire, c'est-à -dire pour les action- naires, et par suite pour l'Etat qui engageait sa garantie. Elle proposait l'exécution par l'Etat des canaux prin- cipaux, les concessions ne devant porter que sur les canaux secondaires et tertiaires ; ces concessions se feraient par adjudications restreintes. En ce qui concerne le tracé, voici les modifications adoptées par la Commission : Pour le canal de la rive gauche, il partirait de Condrieu ; rien n'y était changé.