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                      LETTRE INÉDITE,                    325

vous, il n'a pas vu les défauts de mon visage et n'en a
rendu que l'accent.
   Ondine écrit à sa chère Rosine, comme moi par une
occasion qui s'arrête à Châlons. Tant mieux que Rosinrj
vous reste, c'est une amie à vos peines, et vos peines me
sont bien dures ! Les nôtres sont en ce moment plus graves
que jamais. Six mois sans appointements et les amer-
tumes d'un procès inique. Dieu nous honore de grandes
épreuves, et vous aussi, excellente amie !
  Il me vient l'idée d'envoyer chez l'ami Elshoeet qui
doit recevoir quelquefois des envois de Paris; si cela est
et qu'il doive encore rester à Lyon pour cela, je prierai
q u'on y joigne ce médaillon, que l'on saura mieux emballer
que moi, et je ne le casserai pas en route.
  Aimez-moi comme je vous aime, c'est et ce sera sincère-
ment et toujours, votre attachée,
                                   Marceline VALMORE.


   Ma bonne Inez est encore chez ses tantes en Normandie.
J'y vais aller la reprendre, car elle souffre de ne pas nous
voir, si tendre pour moi ! Son frère, qui baise vos mains,
est toujours un excellent enfant. Mon mari est bien son
digne père. Il vous salue.