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               ÉLOGE DE PONSARD.
Que ne suis-je un savant, ou plutôt un poète,
Des vertus de Ponsard je serais l'interprète !
Toutefois, connaissant mon incapacité,
En l'essayant, j'aurai cette témérité ;
Et si l'on me refuse un bienveillant suffrage,
Le nom seul de Ponsard m'attire et m'encourage.
Vienne, enorgueillis-toi, prodigue ton amour
A celui qui te doit et l'estime et le jour !
Que tes concitoyens, dans leurs élans d'ivresse,
A ce nom sachent tous prouver leur allégresse !
Ce fils, digne de toi, de la postérité,
T'a légué large part de sa célébrité ;
Sois fière, à tout jamais, d'une si pure gloire,
Vienne et Ponsard vivront ensemble dans l'histoire !
Pour chanter ce grand cœur, mon courage affermi
Dans le poète aimé voit le sincère ami ;
Il plaît par le talent, l'esprit, sa vie austère,
Et chacun rend hommage à ce beau caractère !
Travailleur assidu, dès ses plus jeunes ans,
L'art des vers eut pour lui des attraits séduisants ;
Et, de le posséder, en vain Thémis s'abuse,
Abandonnant Barthole, il invoque la Muse ;
Malgré conseils, reproche, on le voit insister;
Titres, richesse, honneurs, rien ne peut l'arrêter !
Bientôt, un nouveau nom dans Paris se révèle !
Une gloire future à nos yeux se décèle;
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