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356                       CHRONIQUE LOCALE.
enseignant parmi les docteurs, ont assez longtemps captivé son attention,
et il a paru prendre plaisir à apprendre que ces œuvres font l'ornement du
jardin de Fourvière.
   Quand il a passé en revue les riches étalages de nos fabricants d'étoffes,
il a demandé si tous ces produits étaient de Lyon, et alors il a loué, dans
les termes les plus bienveillants, nos exposants lyonnais pour l'empresse-
ment avec lequel ils ont repondu à son appel, et pour leur zèle à mettre au
service de la religion les magnificences de l'art et de l'industrie.
   A ce moment, le Saint-Père, qui avait négligé de s'asseoir dans un fau-
teuil qu'on lui avait préparé, aperçut dans un coin un petit tabouret de
travail appartenant à AI. Marlie, fabricant de bronze, et vint s'y reposer
quelques instants avec une simplicité charmante, se félicitant agréablement
d'avoir trouvé une retraite bien tranquille, d'où il pouvait tout voir sans
être vu. « Il est bien sûr, ajouta-l-il, qu'en France on ne sait pas où je
suis en ce moment. » S. S. a terminé sa visite par la revue des bronzes
qu'il a beaucoup admirés, notamment ceux des maisons Nicolas Rozier et
Tissot. »
   — On lit dans tous les journaux :
   t M. Victor de Laprade a été nommé recteur de l'Académie de Greno-
ble, en remplacement de M. Courtadc. »
   La Revue se réjouit de voir un des hommes qui honorent le plus Lyon
recevoir une distinction aussi flatteuse. Comme talent et comme caractère,
comme penseur et comme écrivain, M. de Laprade est au premier rang; il
était juste qu'il fût aux premiers rangs comme position sociale. Espérons
que les travaux d'administration n'arrêteront pas celte plume virile qui a
donné la gloire à son nom.
  — On lit dans le Progrès :
    « Un arrêté préfectoral, en date du 23 mars 1870, autorise M. Tharcl,
 directeur de la société de l'Exposition universelle de Lyon, à occuper pro-
 visoirement et jusqu'à la clôture de ladite Exposition, la partie du quai de
la Têtc-d'Or comprise er.tre rentrée principale du parc et la port» nord.
   La société peut, dès à présent, faire enlever les arbres ; mais aucune
portion de terre végétale ne sera emportée. Les ingénieurs de la navigation
feront rétablir, après l'Exposition et à ses frais, la promenade avec ses
bancs, bordures, etc. Les nouveaux arbres que la société aura à fournir
seront des platanes de 0,30 de circonférence.
  La société pourra occuper la double rampe du port au bois, à charge d'en
établir une provisoire en face de la rue de Barème, et de rétablir les lieux
dans leur état primitif après l'Exposition.