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                      JEHAN PERRÉAL.                      61

    On croit pouvoir affirmer qu'il quitta de bonne heure
sa ville natale pour habiter Paris, Tours et Orléans, avec
son père ; qu'après la mort de Claude Perréal, il sera re-
venu d'Orléans à Lyon, avec sa femme, qui lui a sur-
vécu.
    En 1483, il devait avoir atteint sa 40e année. Il était à
l'apogée de son talent. Il ne paraît pas avoir exercé à
Lyon la profession de verrier; mais il y était inscrit en
tête de la corporation des peintres, et s'y était déjà fait
remarquer en cette qualité et comme architecte et ingé-
nieur. Il réunissait donc tous les genres de mérite qui
distinguent une illustration de premier ordre.
    On peut être étonné devoir autant de talents, j'allais
 dire autant de professions diverses réunies chez le même
 homme; mais l'heureuse organisation de Jehan de Paris,
il faut bien le reconnaître, était celle d'un petit nombre
 des élus du temps qui avaient su s'inspirer des fortes
 études des maîtres d'Italie auprès desquels ils se sont
 formés. — Jehan Perréal fut l'ami et le contemporain de
 Léonard de Vinci venu en France avec François I er .
    Comme peintre, on l'a vu organiser les ystoires et
joyeusetés faites à l'occasion des réceptions ou entrées
 des princes dans la ville de Lyon, pendant son séjour
 dans cette ville, toutes les fois qu'il en a été requis par
 les magistrats de la cité, et lorsque son service auprès
 de la personne des rois de France le lui a permis. Entre
 autres souvenirs, on cite, le 6 décembre 1485, la prise
 de possession du siège archiépiscopal par le cardinal
  Charles II de Bourbon, successeur d'Amédée de Talaru,
  décédé au château de Pierre-Scise, le 11 février 1443.—
  En juin 1486, la visite de Jeanne de Bourbon, épouse de
  Jean de Châlons, prince d'Orange, — Le 7 mars 1489,
 l'entrée de Charles VIII. — Le 3 janvier 1494, la nou-