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530 LES PATRONS Bî) SIBTOS. d'acheter les peaux à quelque brave cuisinière, faut aller nu diable , par des forêls qui n'ont ni commencement ni fin , trafiquer avec des particuliers rouges comme cuivre, qui s'habillent peu, se rasent la tôle, et se peinturlurent le corps comme un habit d'arlequin. Us crachent sur les monacos, et ne veulent en paiement que de feau-dc-vie ou des bibelots généralement quelconques. Ces particuliers portent des per- ruques tout plein, pendues à la ceinture. C'est très-joli ; seu- lement, ils ont la mauvaise habitude de les,tailler sur la tête des chrétiens, en arrachant cuir et cheveux. J'ai failli y passer, et j'en porle la marque. Bref, j'ai fait un beau voyage. Mais il m'a été pénible de revenir, en chemin de fer, de Marseille ici : ni voilure, ni baleau!...Quant au commerce, ça a marché. Et voila de quoi nous croiser les bras jusqu'à ce que la chau- dière saute, vieux !.. ..cl de quoi faire porter le taffetas à la petite !!... et de quoi se procurer du cornas n° 1 Et Jacques Castor Gaudriole jeta sur la labJe un gros sac de cuir qui rendit un son métallique. — C'est à nous trois — Gaudriole! voulut dire Lambert avec un geste de refus. — Es-tu mon ami ?. ..ou l'es-lupas ? si lu es mon ami... ce sera ainsi. ...si tu l'es pas !... ma foi, pour lors !.... Il n'y avait rien à répondre à un pareil argument; aussi maître Lambert resta muet... mais une larme glissa sur les joues hdlées du vieux pilote. Tapez 15, voyons! mille peaux-rouges!... et dites oui,ou je retourne là -bas. Si vous tenez 5 savoir ce qu'il advint ensuite, allez, par quelque belle soirée du dimanche, vous promener sur la chaussée de la Mouche. Vous rencontrerez, a coup sûr, un