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448 LE CARROUSEL MILITAIRE.
qu'une pensée aussi grande et aussi utile ne fût pas appelée Ã
acquérir bientôt tout son développement.
C'est par l'armée seule que la maison de Sathonay obtient
les ressources qui la font vivre; depuis la fondation de l'Å“uvre
il en a été ainsi, les annuités des souscripteurs n'étant que très-
peu de chose. De là , la nécessité d'un contrôle exercé par les
chefs de l'armée ; c'est ce que nous appelons de tous nos vœux
afin qu'il en résulte l'obligation de ne pas laisser admettre le
principe que la maison de Sathonay ne doit pas se développer,
ne pas fonder des annexes et se borner à recevoir seulement
cent enfants. Depuis que le conseil d'administration a été
changé, il est regrettable qu'il en ait été ainsi.
Quant au rôle de l'armée dans les œuvres de charité, on
sait combien il est fécond, surtout dans les circonstances de
grande souffrance, en ce sens qu'il crée la charité volontaire
et libre. Nous pensons que ce concours pourrait être appliqué
sur des bases plus larges et pour des Å“uvres non militaires ;
c'est du reste ce qu'a parfaitement compris son Excellence
M. le Maréchal Canrobert. Depuis qu'il commande l'armée de
Lyon, plusieurs fois il a accordé le concours de l'action
militaire à des œuvres de bienfaisance, notamment à l'OEuvre
de St-Isidore et à celle de Si-Léonard.
Du carrousel militaire du is3 avril, il restera plus qu'une
bonne action; il restera une promesse pour l'avenir, qui
certainement se formulera par de nouveaux bienfaits, aussi
longtemps que M. le Maréchal Ganrobert, interprétant ainsi
la pensée de l'Empereur, commandera l'armée de Lyon.
X. DE VIEIS.