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384                      COMPTES DOMANIAUX.

nutieusement sa comptabilité ; puis ses gages ou honoraires
paraissent fort modestes (1). Mais son père avait amassé des
sommes considérables dans le commerce de l'épicerie et de
la droguerie (2), qui a enrichi tant de familles lyonnaises;
elles lui permirent d'être officier, c'est-à-dire de remplir une
fonction publique, d'exercer une portion de l'autorité sou-
veraine. A cette époque on gravissait lentement l'échelle
sociale : les travaux manuels, le petit commerce, le négoce
en gros, les offices inférieurs, les hautes charges et en6n la
noblesse héréditaire. Heureux ceux qui demeuraient long-
temps sur l'échelon supérieur ! Nicolas de Pierrevive, héri-
tier des biens paternels, avait trouvé une position toute faite ;
il sut la conserver et l'améliorer. La personnalité de ce re-
ceveur ne mérite pas qu'on s'y arrête plus longtemps ; «lie
doit faire place à sa comptabilité vraiment digne d'une élude
consciencieuse et que voici sous la forme d'un sommaire
analytique, enrichi de nombreuses citations textuelles (3).
   Chaque année d'exercice est divisée en deux sections : la
recette et la dépense, subdivisées elles-mêmes en plusieurs
chapitres rappelés suivant leur ordre. Pour faciliter l'examen
du registre et éviter des répétitions et des renvois inutiles,
cette analyse traitera en premier lieu de la recette des trois


  (1) Il en es! fait mention au 3« chapitre de la dépense.
  (2) « A Ame de Pierrevive, apothicaire, pour 24 boytes confitures de
« diverses sortes, poisans 54 livres, a raison de 5 sous, et 18 torches a
« bastons de cire a raison de 5 sous, achetées du dit et données tant a
« M. le Mareschal de Bourgongne que a M. le Chancelier, pour aucuns
« plaisirs par eulx faits à la ville, 18 Iiv. t. » Comptabilité d'Alardin Va-
nnier, receveur des deniers communs de la ville, 1483. (Archives muni-
cipales, CC).
   (3) Pour rendre intelligibles ces fragments du texte, on a mis la ponc-
tuation et les apostrophes, supprimé les abréviations, remplacé les chiffres
romains par les chiffres arabes, substitué le j et le v à Vi et àl'u consonnes.