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230 HISTOIRE.
reconnaître l'administration de Rhône-et-Loire et de dé-
férer à aucune de ses réquisitions, et il sera pris des
mesures pour faire cesser l'oppression dans laquelle ils
gémissent par le fait des citoyens de Lyon.
« ART. 6. Les représentants du peuple s'occuperont
incessamment des autres parties du département de
Rhône-et-Loire, notamment des districts de Villefranche
et de la campagne de Lyon.
« ART. 7. Le présent arrêté sera soumis à l'approba-
tion de la Convention nationale, et néanmoins il sera exé-
cuté provisoirement, attendu l'urgence des circonstances,
il sera imprimé et envoyé aux directoires des districts
de Saint-Etienne, Montbrison et Roanne, lesquels seront
tenus de le faire exécuter sous leur responsabilité per-
sonnelle.
« Fait à la Pape, au quartier général de l'armée des
Alpes, le 12 août 1793, l'an II de la République une el
indivisible.
« Signé: Dubois-Crancé, Séb. Delaporte, Claude Javo-
gues, et Gauthier. »
Un autre arrêté du même jour créait une municipalité
à la Guiilotière et la rattachait au département de l'Isère,
afin d'isoler davantage la ville de Lyon, et avec elle la
révolte, les habitants de la Guiilotière étant tout dévoués
à la Convention.
Par un autre arrêté, le chef-lieu du district de la cam-
pagne de Lyon fut fixé à Neuville (4), placé sous les
mains des commissaires de l'assemblée, et y resta jus-
qu'au 22 mars 1794, époque où le chef-lieu fut transféré
à Saint-Genis-Laval, nommé alors Genis-le-Patriote.
(1) Balleydiei, Histoire du peuple de Lyon, t. II, p. 37 4.