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UNE FABRIQUE DE FAÃENCE A I,YON. 313
et de Mulius Scœvola (1). A partir de cette époque jusqu'au
milieu du XVII e siècle, on ne retrouve plus aucun rensei-
gnement. Ca n'est qu'en 1634 que la fabrique de Rouen r e -
paraît avec un nommé Poïrel, sieur de Grandval, lequel
obtint de la reine-mère un privilège exclusif de cinquante
ans, privilège qui souleva les plus vives résistances dans le
Parlement, et dont les lettres patentes ne furent entérinées
qu'en 1648 (2).
La fabrique de Nevers, si l'on admet qu'elle a été fondée
ou du moins favorisée par le duc Louis de Gonzague, remonte
à la dernière moitié du XVIe siècle (3). Ses produits les plus
répandus sont d'une date plus récente. La fabrique de Mous-
tiers (4) a dû prendre commencement entre la fin du XVII e
el les premières années du XVIIIe siècle. Il ne s'y est fait
d'abord que de la poterie grossière; son moment brillant cor-
respond à la première partie du XVIII e siècle. Les fabriques
d'Avignon, de Marseille, appartiennent toutes deux égale-
(1) On y lit à plusieurs reprises ces mots : à Rouen, 1342.
M. Pottier en a retrouvé l'auteur dans un certain Maclou Àbas-
quene, mentionné en 1549 par la Chronique rouennaise, à côté
de Dumoustier, peintre du roi. Nous empruntons ces détails Ã
l'excellente notice de M. de Beaurepaire sur la faïence de Rouen
à . l'exposition. — Caen, Ilardel, 1861.
(2) Les lettres patentes sont de 1644 (V. Robillard de Beau-
repaire, La Faïence de Rouen, p. 5. Caen, Hardel, 1861.)
(3) Louis de Gonzague devint duc de Nevers, en 1565. par son
mariage avec Henriette de Clèves. (V. Anciennes faïences fran-
çaises, par M. Jacquemart et Lcblant. Gazette des Beaux-Arts,
mai 1S59.) De Thou prétend que c'est vers 1600 que turent ap-
portés de Faenza à Nevers les procédés de fabrication par l'une
des personnes de la suite du duc. V. Brongniart, Traité des Arts
céramiques, t. n.
(4) Moustiers dans les Basses-Alpes.