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314 UNE FABRIQUE DE FAÃENCE A LYON. ment au XVIIIe siècle (1). Enfin, pour ne rien oublier, M. Jacquemart, auquel nous empruntons ces détails, nous révèle l'existence d'une fabrique de faïence montée à Paris, en ÃCGi, par Claude Révérend « marchand grossier et hour- , geois de celle bonne ville (2). » 11 mentionne également une fabrique à Lille, en 1702, due à l'initiative des frères Doré. De cet examen rapide des origines de nos diverses fabri- ques il résulte donc que la priorité de date reviendrait à la fabrique lyonnaise dont nous avons retrouvé l'existence. Il n'y a pas lieu de s'en étonner, pour peu qu'on veuille se ren- dre compte du prodigieux développement que l'art cl l'indus- trie avaient pris a Lyon sous les deux règnes de François Ier el de Henri II. L'imprimerie avec les de Tournes, l'architec- ture avec Philibert de Lorme, la peinture avec Corneille, vanté par Brantôme, la ciselure des métaux, le commerce des marcl'andisesdu Levant, la fabrication des soies, la ban- (1) En 1709, un potier, nomme Jean Dclaresse, acquérait assez de réputation à Marseille , puisque l'histoire locale parle de lui. En 1735, un nommé Savy, propriétaire d'une usine à Marseille, inventa une couleur verte particulière. (Anciennes faïences fran- çaises, Jacquemart et Lcblant.) (2) « La poterie de Paris, dérivée de celle de Hollande, dont « elle a l'email pur et les couleurs brillantes, n'offre, sous le « rapport du style,rien d'essentiellement français; mais certains « services à bordures chinoises portent les uns des prières en « français, les autres des couplets grivois. Toute une série de « plats et d'assiettes montre les diverses carrières de la vie mi- « litairc et civile du XVIIe siècle, officiers brillamment équipés « et montes, soldats, comédiens, artisans, et jusqu'au colporteur « d'almanachs, de contes et de chansons. » (Jacquemart et Ed- mont Lcblcnt, Anciennes faïences françaises. Gazelle des Beaux- Arts, t. il, p. 144).