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312 UNE FABRIQUE DE FAÃENCE A LYON. élève favori de Benvenuto Cellini (1), ni pour Girolamo délia Robbia (2). Nous venons simplement faire connaître une charte restée enfouie dans l'une des collections de la Bibliothèque impé- riale. Le hasard nous l'a mise sous la main, et elle nous a semblé digne de l'impress on. Elle établit en effet d'une ma- nière certaine l'existence d'une fabrique de faïence sous le règne de Henri I I ; celle fabrique, fondée par des arlisles venus d'Italie, remonterait même aux dernières années du règne de François I e r . Mais d'abord précisons la date des autres fabriques fran- çaises. Celle de Rouen, dont M. Pottier nous promet l'his- toire, et-dont son riche cabinet lui fournira les plus beaux types, était en pleine prospérité en 15+2. C'est de cette ville que sont datés les pavés du châ eau d'Ecouen, aux armes des Montmorency, et représentant le dévouement de Curlius (1) Voici ce que dit d'Ascanio M. Tainturier : « Un concours « de circonstances favorables nous permettra de considérer As- « canio comme Fauteur du service de Henri II, en attendant que « la découverte de documents nouveaux viennent contredire ou « affirmer celte attribution. » TAINTUIUER, Notice sur les faïences du XVI* siècle, dites de Henri H. (2) Voir la notice de M. Dclange sur Jérôme délia Robbia. — Voir aussi le recueil de toutes les pièces connues jusqu'à ce jour de la faïence française, dite faïence de Henri II et de Diane de Poitiers, par MM. Henri et Carie Delange. Dans le texte de cet ouvrage, édité avec tant de luxe, et dont les planches sont si habilement, si artistement traitées, M. Delange plaide de nou- veau la cause de Girolamo délia Robbia, que M. le comte de La- borde, avec son autorité habituelle, avait combattue dans sa savante histoire du château de Boulogne. — Voir encore le cu- rieux article de M. le comte Clément de Ris sur les faïences de Henri II, dans la Gazette des Beaux-Arts.