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               UNE FABRIQUN DE FAÃENCE A LYON.               3 H

    Il en a été des faïences comme de toutes ces raretés qui
 passent de main en main. D'abord on s'est mis à les recher-
 cher, à les réunir en collection ; puis la science a demandé
 au passé les secrets de sa fabrication, puis enfin on a voulu
 connaître les origines de nos anciennes fabriques, distinguer
 leurs marques et reconstituer leur histoire. C'est bien là le
 caractère dislinctif, la tendance de notre époque : dans son
 amour passionné de la recherche, c!!e ne dédaigne aucun
 détail ; elle se complaît à étudier l'art dans ses plus modestes
 produits aussi bien que dans ses plus brillantes manifesta-
 lions. Que d'articles curieux, que d'ingénieuses hypothèses
 nous ont valus ces admirables poteries connues sous le nom
 de pièces du service de Henri II! Il y a vingt-cinq ans,
M. Potlicr, le savant conservateur du Musée d'antiquités et
de la Bibliothèque de Rouen, les avait le premier signalées
dans l'ouvrage de Willémin (1). Depuis ce moment, chacun
a dit son mot, mais leur origine est restée lettre close; le
sphynx a gardé son secret. Nous n'avons pas la prétention
de révéler aux amateurs le nom de l'artiste qui s'est dérobé
jusqu'ici à leurs recherches, encore moins celle de nous mê-
ler au débat. Nous ne prenons parti ni pour Ascanio, cet



« position de Rouen suffirait à établir l'universalité de son em-
« ploi ; on y trouvait en effet des vases, des cornets, des poti-
« ches, des fontaines, des services de table avec leurs accos-
te soircs, des cruches, des lampes d'église, des burettes, des
« meubles, des gaines de statues, des lions et des bustes à prê-
te tentions plus ou moins historiques. » (De Robillard de Beau-
repaire, LaFuïencc de Rouen à l'exposition. Caen, Hardel, 18G1.)
Nous ferons observer ici que dès l'époque la plus ancienne on
rencontrait aussi des laïenccs rouennoiscs ornementées dans le
 goût chinois.
   (1) Monuments français inédits, t. u, p. 60.