page suivante »
*tp DISCOURS DE M. TABAREAU. 475 Les laboratoires de nos Facultés, les salles qui servent de conservatoires à nos riches collections, vont se transformer en ateliers scientifiques , pour recevoir une nombreuse jeu- nesse impatiente d'être admise à un nouveau et savant no- viciat de l'industrie. La nous déposerons nos robes de docteurs, et nous, inclinant devant l'enseignement des faits pratiques, nous serons les collaborateurs plutôt que les maîtres des jeunes étudiants dont notre expérience dirigera le savant apprentissage. D'autres écoles, placées sous notre haut patronage, seront encore établies en dehors des sièges des facultés dans tous les grands centres industriels, et bientôt, en notre patrie, partout où il y aura du travail, se trouveront des hommes et des intelligences pour le faire prospérer. Les jeunes ingénieurs des sciences industrielles qui vien- dront a nous, se sentant assez forts pour porter le fardeau et la gloire de l'avenir, recevront de nos mains leurs lettres de créance auprès des chefs de nos manufactures. Un di- plôme a été créé pour eux, et de grands services rendus au pays en feront bientôt l'un des premiers titres d'honneur de la jeunesse française. Telle est, Messieurs, la glorieuse tâche imposée aux nou- velles générations ; telle est aussi la grande mission d'utilité a laquelle nous appellent les hommes éminents qui siègent dans les conseils supérieurs de l'Instruction publique, et la haute intelligence du Ministre(l), dont la parole jetait naguère tant d'éclat sur les chaires des Facultés. Tout est prêt dans notre cité pour entreprendre, sinon pour accomplir la nouvelle œuvre. La Faculté des sciences possède déjà presque tous les moyens matériels du nouvel enseignement pratique, des appareils, des collections. Une (1) M. Foitoul, ministre de l'Ioslrui'liun publique.