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LA. DIPLOMATIE FRANÇAISE EN OMENT. 461 lir de nouvelles lumières sur l'antique berceau delà science et des arts. Chesneau suivait l'ambassade en qualité de maître d'hôtel i Quoique M. d'Aramonl eût pris la voie de terre et tra- versé la Suisse afin d'éviter les embûches semées sous ses pas par les agents de Charles-Quint, peu s'en fallut qu'il n'é- prouvât le sort de l'infortuné Rincon, car Ferrand de Gonza- gue le faisait épier à la traversée du duché de Milan et avait placé des gardes à toutes les postés pour le surprendre plus aisément. Après des fatigues et des dangers de toutes sortes, il arriva le 9 février 1547, à Venise, où l'attendaient ses dépê- ches et ses instructions écrites transmises par la voie mari- time à l'ambassadeur de France près la Seigneurie (l).Gomme d'habitude le sénat l'accueillit avec de grands honneurs et se mit en frais de protestation d'un dévoûment sans bornes à S. M. D'après les traditions de la sérénissime République, ses manifestations amicales ne se distinguaient pas ordinai- rement par leur franchise, mais on pouvait leur attri- buer une certaine valeur dans cette circonstance, par la crainte qu'inspirait d'un côté l'alliance Franco-Turque et de l'autre les vues ambitieuses du cauteleux Charles-Quint. Le 8 mars et après dix-huit jours d'une navigation inquiétée par les mauvais temps, l'ambassadeur débarqua a Raguse, puis, dès le surlendemain, reprit la route de Conslantinople sous l'escorte d'un chaouch envoyé par le sandgiac de Coche pour lui procurer des chevaux et tout ce qui était nécessaire. Son arrivée dans la capitale des Osmanlis coïncida avec celle de M. de Valenciennes, chargé de rapporter à S. M. des ren- tirèie, Asie, Judée, etc. Paris, in-8°, 1550, et in-4", 1584. Ils sont remar- quables par ce qui est relatif à l'histoire naturelle. Bélon revint en France en 1550. (1) L'ambassadeur de France à Venise était M. de Morvilliers.