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                     PAR LE CHEMIN DE FER.                          269

sur Mâcon , alors occupé par les Autrichiens et parvint à les
en chasser le 23 janvier.
   Quant à l'abbaye de Sainl-Philibert, ses armes étaient de
gueules à la crosse d'argent adextrée d'une épée du même,
avec ou sans fleurs-de-lis d'or en cœur.
   Tournus est la patrie de Greuze et va lui élever un monu-
ment.
   On extrait des carrières du territoire de celle cité, une
pierre dure, jaspée, très-monumentale, imitant le marbre
noir.
   Visitons d'abord la vénérable basilique de Saint-Philibert,
paroisse de première classe, ensuite l'église de Sainte-Made-
leine (succursale), fille de l'art inspiré des Byzantins d'occi-
dent, que les hommes de l'école gothique onl défigurée en
voulant l'embellir en quelques-unes de ses régions. Allons de
là au charmant Hôtel-de-Ville, à l'hospice de la Charité , à
l'hôpital si remarquable par sa propreté et le luxe de son
admirable pharmacie de style Louis XV. C'est dans cet hô-
pital qu'existe l'original manuscrit du fameux sonnet sur le
temps, que l'on suppose composé par un religieux de l'ab-
baye de Tournus. Le voici avec tous ses hiatus :

      Le temps m'a demandé de cette vie le compte ;
      Je lui ai répondu : le compte veut du temps ;
      Car, qui sans rendre compte, a tant perdu de temps ,
      Comment peut-il sans temps , en rendre un si grand compte ?


      Le temps m'a refusé de différer le compte,
      En disant que mon compte a refusé le temps ;
      Et que n'ayant pas fait mon compte dans le temps,
      Je veux en vain du temps pour bien rendre mon compte.


      0 Dieu ! quel compte peut nombrer un si grand temps,
      Et quel temps peut suffire à faire un si grand compte ?
      — Vivant sans rendre compte , ai négligé le temps.