Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   SUR LE DIOCÈSE DE LYON.                    347

 Roanne et Feurs, l'ancien chef-lieu de la contrée ; il ajoute
 que ce peuple confine aux Arvernes, ce qui ne laisse aucun
 doute sur les limites à l'ouest, car il existe sur ce point une
 grande chaîne de montagnes qui a du toujours servir de fron-
tière, et qui sépare encore le Lyonnais de l'Auvergne, ou, pour
mieux dire, le département de la Loire de celui du Puy-de-
Dôme. Il ne peut pas y avoir davantage doute relativement aux
limites méridionales, du moins en ce qui concerne la portion
du Lyonnais située à la droite de la Saône et du Rhône, car
nous trouvons de ce côlé deux peuples qui faisaient partie de
confédérations distinctes : 1° les Fellavi, dont la capitale était
Bevessio, aujourd'hui Saint-Paulien , et qui, suivant la for-
 lune des Arvernes, étaient par conséquent ennemis des Ségu-
siaves, clients des Éduens ; 2° les Allobroges, qui s'éten-
daient sur la gauche du Rhône, depuis Genève jusqu'à
Vienne, et qui occupaient même une portion de la rive droite
du fleuve, près de la dernière ville. Sur les deux points
que je viens d'indiquer, c'est-à-dire à l'ouest et au midi, les
limites des anciens diocèses de Clermont, du Puy et de Vienne,
doivent nous donner celles du peuple ségusiave; car, comme
on sait, les circonscriptions ecclésiastiques avaient conservé
généralement les divisions romaines, qui, de leur côté étaient
en grande partie fondées sur les nationalités gauloises. En
effet, pour former les cités romaines, on divisa le territoire
des peuples gaulois trop grand pour n'en former qu'une , ou
on réunit dans une seule celui de peuples trop petits pour en
composer une, mais sans les mutiler autrement. C'est de la
môme manière qu'on a procédé à la fin du siècle dernier pour
la formation des départements, dans les limites desquels on
peut encore retrouver celles des anciennes provinces créées
par la féodalité. Il n'y a qu'un point sur lequel nos pères se
soient complètement départis des habitudes gauloises, c'est en
ce qui concerne les fleuves et les rivières, qui servent fort