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                     DISCOURS DE M. TABAREAU.                         47?

 hommes a l'étude, comme la vue de nos églises nous invite
 a la prière. Demandez que les grands corps scientifiques et
littéraires , aujourd'hui disséminés dans toutes les parties
délaissées de nos édifices publics, obtiennent enfin le droit
d'asile , et soient rendus à la vie des savantes corpora-
tions qui , dans tous les temps , ont fait l'illustration de la
France.
    Ces espérances, vous les puiserez: dans les libéralités pro-
mises par l'Université ; dans une administration éminemment
éclairée ; dans les vues si élevées du Conseiller d'État (1), an-
cien ministre, qui s'est acquis tant de droits à notre recon-
naissance par la magnifique régénération de notre antique
cité.
   Messieurs, j'oublie, en vous entretenant de l'avenir, que
j'ai surtout a vous rendre compte du passé, à vous parler
des travaux de la Faculté et des grades qu'elle a conférés.
   Je suis heureux d'avoir à signaler cette année des travaux
importants, dans la part apportée par mes collègues à l'avan-
cement des sciences.
   M. Fournet, toujours entraîné à des idées nouvelles par
son active imagination et ses infatigables explorations de nos
richesses minérales, a modifié avec hardiesse toutes les idées
reçues sur les dépôts houillers en France. Dans son opinion,
ce combustible si précieux ne serait pas seulement un riche
présent fait à quelques bassins privilégiés, mais il consti-
tuerait une des grandes formations du globe, sur une étendue
qui ne le céderait en rien à celle des plus grands dépôts
sedimentaires. Cette abondance du principal élément de la
puissance mécanique de notre époque ne pouvait manquer
d'attirer l'attention des compagnies houillères. Confiantes
dans les croyances de l'habile ingénieur, elles n'ont pas
  (1) M. Vaïsse , conseiller d'État chargé de l'administration du départe-
ment du Rhône.