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36'2                     NOTICE ÃIISTOiUQl'E

partie de la confédération éduenne, et que leur position a dû
faire comprendre dans la Première Lyonnaise?
   Je crois avoir démontré précédemment que les Am~
barres occupaient la partie nord et sud-est du département
de l'Ain. La carte de l'ancien diocèse de Lyon prouve qu'ils
furent adjoints aux Ségusiaves pour former la civilas Lugdu-
nensium. On en peut conclure que c'est à eux qu'appartenait
la vallée de la Bienne, dans laquelle se trouve Saint-Claude,
et qui s'avançait fort loin dans le pays desSéquanes (1). Cette
vallée débouchait dans celle de l'Ain, qui, à partir de là, ap-
partenait sans doute également aux Ambarres jusqu'au Rhône,
au-delà duquel ils avaient même un petit territoire, qui forma
plus tard l'archiprêtré de Moreslel. 11 n'y a point d'autre ma-
nière, suivant moi, d'expliquer la disposition singulière du
diocèse de Lyon de ce côté, disposition qui s'accorde parfaite-
ment d'ailleurs avec les habitudes des peuples gaulois, les-
quels, ainsi que nous l'avons vu, occupaient presque toujours
les deux rives desfleuveset rivières.
   Par l'effet de cet emprunt de territoire, Lyon, qui se trou-
vait presque sur les confins des Ségusiaves, fut entouré de
tous côtés d'un vaste arrondissement. C'est peut-être h celte
circonslance, jointe à l'honneur qu'avait Lyon d'être une co-
lonie romaine, qu'on doit attribuer la substitution du nom

Quelques commentateurs mettent encore, mais à tort suivant moi, au
nombre des clients des Éduens les Alesui mentionnés par Pline [Hisl. nat.
lib. IV, eh. xxxn)-
   (1) Lorsqu'on créa la cité ou le diocèse do Bellcy. au commencement
du Ve siècle, sans doute pour indemniser la Séquanaisc de la cession du
territoire de la cité de Nyon, réuni à celui de la cité de Genève, on ne pril
pas garde à cette langue de terre que possédait la cité de Lyon dans le pays
des Séquanes, et il en résulta que la nouvelle cité, Bellcy, fut complètement
séparée de sa métropole, Besançon , d'un côté par le diocèse de Lyon , àr
l'autre par celui de Genève. Cet état de choses s'est perpétué jusqu'à la
Révolution,