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474               DISCOURS DE M. TABAREAU.

bienfaits promis par la nouvelle organisation de l'instruction
publique.
    Nous sommes heureux, monsieur le Recteur, de vous
voir placé a la tête de notre Académie, au moment où nous
entrons dans des voies nouvelles de bien public, alors qu'on
l'ait appel, non seulement a nos lumières, mais encore à
un dévoûment dont nous trouvons en vous un si noble
exemple.
    Un décret émané du souverain qui, chaque jour, décrète
de nouvelles prospérités pour la France, ouvre aujourd'hui
dans nos laboratoires de grandes écoles de sciences appli-
quées, où se formeront des hommes nouveaux, des hommes
de science pratiques.
    A d'autres temps il fallait d'autres hommes, et les temps
se pressent à notre époque de progrès et de rénovation. Ne
voyez-vous pas que tout se transforme autour de nous? que,
si courte que soit notre vie, le monde que nous allons quitter
n'est plus celui qui nous a vu naître ?
    C'est que le génie de l'industrie, cet infatigable géani
devenu le maître de l'avenir des nations, appelle tous les
peuples au travail, menaçant d'anéantir les populations oisives
qui resteraient stationnaires dans le grand mouvement qu'il
veut imprimer au monde.
    La civilisation par l'esprit et par l'intelligence ne suffit
plus a ses vastes desseins ; il lui faut encore des bras qui
travaillent, des sciences plus pratiques et plus fécondes, des
arts et des métiers. 11 veut que partout l'homme pense et
produise.
    Des nations rivales ont devancé ces nécessités de l'avenir,
et de grandes institutions de manipulations scientifiques y
 sont déjà fondées. Nous avons laissé faire, mais nous nous
 mettons à l'œuvre ; et nos œuvres en France, vous le savez,
 nous placent toujours au premier rang.