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                  RÉPONSE DE M. MONFALCON.                      255

pinion revendiquée appartenait au domaine public; M. de Boissieu
est parfaitement en droit d'affirmer le contraire ; les juges com-
pétents apprécieront. Cette opinion occupe à peine une page de
mon in-folio dont elle n'est nullement le système fondamental.
Le point capital dans ma publication, c'est le fac-similé d'une
exactitude rigoureuse du discours entier de l'empereur; mon
texte n'est que secondaire. Je proteste que j'ai complètement
ignoré la coïncidence de mes conjectures avec celles de M. de
Boissieu : il me semble que je dois être hors de cause sur le
premier chef d'accusation.
   Le second c'est d'avoir emprunté quelques inscriptions aux
premières livraisons du recueil de M. de Boissieu ; une distinc-
tion est à faire ici. Il y a dans les travaux des épigraphistes
deux parties bien distinctes ; d'une part sont les commentaires,
restitutions et interprétations, produit du travail et de la pensée
auquel il n'est pas permis de toucher sans citer l'auteur; d'au-
tre part sont les inscriptions qui appartiennent à tout le monde
du moment où elles ont été publiées. Mon recueil de nos ins-
criptions latines ne contient ni restitutions ni interprétations, ni
commentaires, je n'ai donc rien emprunté à la pensée de M. de
Boissieu. Ai-je pris dans son livre quelques inscriptions? Oui,
il ne m'en coûte rien d'en faire l'aveu. J'ai fait ce qu'ont fait
tous les épigraphistes. Paradin, Syméoni, Bellièvre, Spon, Me*-
nestrier prennent des inscriptions partout où ils en trouvent et
ne se citent pas les uns les autres; Artaud fait de même ; il
donne aussi les inscriptions sans citations, du moins dans la
plupart des cas. Ai-je eu tort de suivre un exemple si commun?
Si j'ai eu ce tort, la réparation sera prompte et complète. Dans
le recueil sans commentaires des inscriptions lyonnaises qui fera
partie du premier volume de mes documents historiques, cha-
cune des inscriptions qui n'appartiendra pas à la collection du
Palais-des-Arts sera suivie du nom de l'auteur qui me l'aura
fournie. Cet engagement, que je prends bien volontiers , com-
plète ma justification.
  Je terminerai là mes observations, et, soit dans la Revue soit
autre part, je ne reviendrai pas sur un démêlé fâcheux. Je