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•240                     U1BL10G1UVIMK.
ployer les fermes mêmes de M.Daresle,« de courtes considéra-
tions sur les lois providentielles qui onl présidé jusqu'à nous
aux destinées des populations rurales. » Courtes, oui sans dou-
te, puisqu'elles n'occupent que douze pages ; mais vraiment
pleines de pensées et de vues que la plus haute philosophie
de l'histoire ne désavouera pas.
   Nous ne pouvons penser à résumer encore ces considéra-
tions qui sont déjà peut-être trop résumées : nous prierons
bien plutôt M. Daresle, soit dans une seconde édition de son
ouvrage, soit dans un travail spécial, de les étendre, de les
développer, de leur donner toute la clarté, toute l'évidence
dont elles sont susceptibles en les entourant de leurs preuves,
et surtout d'en tirer toutes les conséquences applicables au pré-
sent et à l'avenir. Bornons-nous à signaler ses principales idées,
et pour ainsi dire les conclusions de ses conclusions, dussions-
nous quelquefois marquer un peu plus fortement ce que cet
esprit si réservé n'a fait qu'indiquer.
   En premier lieu, M. Daresle croit au progrès des classes
agricoles. 11 n'admet point qu'elles soient restées station-
nâmes dans ce mouvement en avant qui est le trait caracté-
ristique de nos sociétés modernes; il croit pouvoir établir que
leur situation matérielle s'est améliorée, et, avec elle, leur
moralité. Franchement, il peut paraître étrange que cela ait
besoin d'être établi; il semble a priori évident que nos paysans
libres et presque tous propriétaires, protégés par des lois équi-
tables et par un pouvoir respecté, ont plus de conditions de
bonheur que n'en avaient le serf du barbare, le mainmor-
table du seigneur féodal, et même l'homme libre de ces
temps de violence où l'existence et la propriété du faible
étaient si souvent menacées. Mais puisqu'il est des esprits
moroses qui, mécontents du présent, placent dans le passé un
âge d'or imaginaire, il est utile de leur montrer par les faits
que leurs idylles sont des rêves, que leurs doléances sont in-