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BIBLIOGRAPHIE. 239
chapitre VI, qui traite de l'administration seigneuriale, M.
Dareste, par une théorie qui lui appartient, la distinction
entre les droits qui dérivent de la propriété et ceux qui déri-
vent de la souveraineté, jette un grand jour sur cette difficile
classification des droits seigneuriaux.il les passe tous en re-
vue; puis, dans le chapitre VII, il étudie les rapports de l'admi-
nistration centrale avec les campagnes, el il nous fait assis-
ter aux progrès du pouvoir royal, qui longtemps enfermé
dans son étroit domaine, finit par étendre son influence active
sur tous les points du sol français. Enfin, dans le chapitre VIII
el dernier, qui est un des plus instructifs de ce livre pour ceux
que préoccupent surtout les questions économiques , l'auteur
expose ce que l'on peut savoir de la condition matérielle du
peuple des campagnes aux diverses époques de leur histoire;
de la production et de la population; du produit el du rapport
des terres; du crédit foncier; du laux des salaires; de l'in-
dustrie dans les campagnes: du rôle qu'elles ont joué dans
les événements politiques; études curieuses et neuves, qui sont
le complément naturel de cet ouvrage, et qui contiennent
une multitude de faits que l'on ne trouverait nulle part ainsi
rapprochés.
Tel est le livre de M. Dareste, autant qu'une courte ana-
lyse peut en donner l'idée. Ce simple exposé suffit néan-
moins pour montrer lout ce que celle lecture promet do
plaisir el de profit. Mais, après les faits, les bons esprits dé-
mandent des idées; et il est impossible que d'une si longue
élude il ne ressorte pas des conclusions plus ou moins géné-
rales qui soient la récompense de cet énorme labeur. Ces
conclusions, l'auteur les expose, un peu brièvement peul-
êlre, à la fin de son livre, mais avec plus de développements
dans une remarquable préface. Il y aurait beaucoup à dire sur
cette préface qui est à elle seule un morceau très important
par la nouveauté el l'élévation des idées. Ce sont, pour em-