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               LA DIPLOMATIE FRANÇAISE EN OH1ESNT.                     163

   Comme on le voit, Jean de Montluc, quoique ecclésiastique,
 ne manquait pas du courage nécessaire dans les entreprises
difficiles, surtout quand on se reporte à une époque où le nom
chrétien était en horreur à presque tous les croyants. II fallait,
quelque audace a un prêtre du Christ pour se confier à une
galère musulmane où son caractère diplomatique et môme la
protection de Barberousse n'eusseiîl pas toujours suffi pour
arrêter l'injure ou le cimeterre d'un fanatique.
   Montluc était de retour vers le mois d'avril 1537, el d'a-
près ses rapports on dut songer à expédier la flotte française
au-devant de Barberousse. Bertrand d'Ornésan, baron de
Sainl-Blancart, qui la commandait, quitta Marseille au mois
d'août, et, après avoir montré le pavillon français tout le
long des côtes de Barbarie, mil le cap sur la Morée. Pour
la première fois, on vit une flotte française promener
paisiblement son pavillon sur des points où les Turcs fai-
saient la guerre, à la côte de Barbarie, en Grèce, dans l'ar-
chipel el jusqu'à Conslanlinople (1).

                                       E.   D'ESCHAVANNKS.

   (1) Celle expédition du baron de St-Blaucart, pendant- les années 1537
et 1538 , a donne lieu à une relation intéressante composée par Jean de
Véga, et qui forme une des plus anciennes descriptions que l'on possède des
contrées du Levant.




        (La suite au prochain      numéro).