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            LA DIPLOMATIE FRANÇAISE EN ORIENT.             157

dix ans entiers et continuels ez pays dudil G. S. ne doibve, ne
puysse être contraincl à payer tribut, carrach, avarie, taxe,
asaps, vagueurs, ne à faire garde aux tours voisines, magasins
du G. S., travailler à l'Arsenal ne à d'aullre quelconque an-
garie et que es pays du roy soict faict la semblable et réci-
proque aux subjeclz du G. S.
    « Item. Le roy de France a nommé la sainteté du pape, le
roy d'Angleterre, son frère et perpétuel confédéré, et le roy
d'Ecosse, auxquels se laisse eu eulx d'entrer au présent traillé
de paix si bon leur semble, avec condition que y voulans
entrer soient tenuz dans huict mois envoyer au G. S. leur ra-
tification et prendre la sienne.
    « Item. Que les Grand-Seigneur et roy de Fiance envoye-
ront l'un à l'autre , dans six mois , les confirmations du pré-
sent traité en bonne et due forme de l'observer, et com-
mandement -à tous leurs lieutenants, juges, officiers et sujets
de l'observer entièrement et le faire observer sans fraude , de
point en point, et offrir qu'aucun n'en prétende cause d'igno-
 rance des pays que les confirmations auront été données d'une
 part et d'aultre ; ceste paix sera publiée à Constantinople,
 Alexandrie, Marseille , Narbonne et autres lieux principaux,
 terrestres et maritimes de la juridiction , royaulmes et estais
 des dits seigneurs. »

   De tous les traités conclus depuis entre la France et la
Turquie, nous devons ajuste titre considérer celui-ci comme
le plus important, puisque, en ouvrant de nouveaux débou-
chés, il inaugurait une nouvelle ère de prospérité pour notre
commerce et de développement pour notre marine.. Mieux
encore, il assurait à notre patrie un puissant auxiliaire qui
ne lui a jamais fait défaut, malgré le temps et les révolutions.
   Tandis que les deux Cours cimentaient ainsi leur union,
Charles-Quint ne restait point inactif, et. sous prétexte de ven-