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78 BIBLIOGRAPHIE. Perrin ne sont pas, l'un un auteur, l'autre un imprimeur quelcon- que. Ce sont deux amis, deux collaborateurs qui vont au même but. Le premier semble ne combiner ses phrases que pour la plus grande gloire du typographe ; le second invente, dispose et grave pour le plus grand succès du savant, et leur identification est telle, que l'imprimeur, dans un cas donné, pourrait être archéo- logue et l'archéologue imprimeur. C'est ainsi que faisaient les Robert-Etienne, les Elzévirs et autres illustrations de la typo- graphie. Depuis que M. Louis Perrin a gravé son alphabet augustal, tout le monde veut être imprimé en lettres augustales; c'est une preuve que le bon goût n'est pas tout à fait mort, et qu'on sait encore reconnaître le beau pourvu qu'il se montre Seulement ils sont rares ceux qui savent le trouver. Nous n'avons rien à prophétiser pour ce livre ; ceux pour qui le jugement de Paris fait oracle connaissent ce que les savants et l'Institut pensent de l'auteur et de l'éditeur. Ceux, au contraire, qui jugent sur pièces, ne regarderont point comme de mince va- leur les conditions dans lesquelles ce travail a été fait, et la ville de Lyon pourra, dans les âges à venir, citer avec orgueil les deux noms inscrits au frontispice de ce volume. J. Roux. LE LOTUS, par RAFAËL BLAS. Lyon , in-8, 1849 ; impr. de LÉON BOITEL. Il y a quelques années parut un fort joli volume. Il portail un nom un peu fier Rafaël Blas, avec un titre poétique , le Lotus. L'ennui du présent et cette belle nuance dont se teint toujours le passé, avaient formé ce titre symbolique. Rafaël devait oublier le temps dans des vers où se refléteraient les plaisirs de sa première jeunesse. Celle première jeunesse avait cédé à deux entraînements. Je n'ai pas besoin de nommer l'amour. L'autre, c'était le goût du paysage, cesecond amour des poêles, lorsqu'il n'esl pas le premier.