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              SOCIÉTÉ PKOTKCTRICE DES ANIMAUX.                 ,rv

    11 est bien remarquable que les animaux dangereux pour
 l'homme soient moins nombreux que ceux qui lui sont utiles ou
agréables. Ces derniers le soulagent dans ses travaux et sont
quelquefois ses amis les plus fidèles.
    Sans tenir compte ici des avantages immédiats que nous reti-
rons des animaux, nous devons les considérer comme des ins-
truments que Dieu nous a confiés, et nous devons les respecter.
En qualité de chrétiens, et d'êtres supérieurs, nous pouvons
exercer notre droit sur les animaux, mais nous ne devons pas
oublier les devoirs qui nous sont imposés.
     Nous avons le droit de tuer non seulement les animaux
nuisibles, mais ceux qui peuvent servir à notre nourriture
ou à d'autres usages. Nous n'avons pas le droit de les faire
souffrir inutilement et de prolonger leur agonie. Nous devons
les tuer de la manière la plus prompte et la moins doulou-
reuse.
    Dès qu'ils sont sous notre toit, les animaux domestiques font
en quelque sorte partie de la famille. Ils caressent celui qui les
soigne ; ils reçoivent avec reconnaissance ce qu'on leur donne.
A défaut de langage, ils expriment par des signes, par des cris
leurs besoins, leur gratitude, leur attachement, leur confiance.
    Si ces animaux domestiques vivaient en liberté, ils sauraient
se procurer ce qui leur est nécessaire : la nourriture et un abri ;
leur unique travail serait de pourvoir à leurs besoins. En les pri-
vant, pour son avantage, de cette liberté, en les soumettant à de
rudes travaux, l'homme s'est imposé des obligations à leur égard.
Il doit leur fournir ce qu'ils ne peuvent plus se procurer eux-
mêmes : la nourriture, un abri contre les intempéries, le repos
nécessaire après un travail qui ne doit jamais dépasser leurs
forces (Zschokke).
    L'homme qui ne comprend pas l'équité de ces obligations est
un être immoral. Celui qui ne comprend pas qu'il est de son
intérêt d'observer ces obligations, est un être stup;de. L'un et
l'autre méritent une punition.
    En plaidant ici la cause des animaux, nous ne devons pas
oublier que l'homme seul est notre semblable, que lui seul est