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40          LA DIPLOMATIE FRANÇAISE EN ORIENT.

récité ce qui lui a esté commandé, et ce qu'il scait de la très
bonne sanlé et prospérité dudil S r Roy et de Testai de ses
affaires, moyennant l'ordre qu'il y adonné et donne par tout
événement de paix ou de guerre ; dire audit G. S. que ce qui
semble pour le présent audit S r Roy le plus louable , néces-
saire et désirable audit G. S. pour cependant joyr en repos de
l'honneur et du fruict de ses grandes et mémorables victoires
et conquestes, aussi pour entretenir toute la chrestienlé en
tranquillité sans !e susciter contre luy à la guerre, dont les
fortunes et hazards sont incertains, serait une paix, laquelle
le dit S r comme Roy très chreslien et zélateur du bien publicq,
demandoit universelle. Et dès maintenant soy faisant fort de
nostre sainct père le Pape qui est à présent, pour l'amytié
et l'intelligence qu'il a avec luy ; du Roy d'Angleterre, son
perpétuel allyé et confédéré ; des Roys de Portugal et d'Es-
cosse ; de la seigneurie de Venise et danciens autres princes
et polenlals chresliens, icelluy Sr Roy a donné charge et
povoir exprès audit de La Foresl son ambassadeur de requérir
très instamment, traicler et accorder avec le dit G. S. icelle
paix, en laquelle sera laissé lieu au Roy des Espaignes pour
y eslre comprins, moyennant que pour extirper toutes racines
d'inimitiés en l'avenir et pour l'élablissement de ce bien de
paix, dans le temps à ce préfix, il se soicl mis à raison et
effecl envers le dit S r Roy qui s'ensuyl, à savoir, de luy res-
tituer Testât et duché de Gennes, le ressort et souveraineté de
Flandres et d'Arloys et de laisser le Roy Jehan paisible pos-
sesseur du royaume de Hongrie, ce qui est à espérer que le
dit Roy des Espaignes ne reffusera, tant pour la raison qui le
vault ainsi que pour n'estre pas imputé contraire au repos
 et bien publicq dont pour le tittre qu'il prétend il doit eslre
aucleur et prolecteur.
  Toullesfoys, où Ton cognoislroit que le vouloir dudil Roy
des Espaignes serait aultre, ledict de La Foresl ne laissera