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LA DIPLOMATIE FRANÇAISE EN ORIENT. , 41 pour ce de moyenner et conclurre la dicte paix entre les au- tres princes el potentats susdicls, pour faire joindre le dict Roy des Espaignes à raison de venir à la dite paix univer- selle, el satisfaire aux demandes que dessus et aultres plu- sieurs grosses et justes querelles qu'on luy peult mettre en avant, et, pour à ce parvenir, ne restera que le moyen de la guerre; en quoy le dit Sr Roy le peult plus aisément et griefvement endommaiger et offendre que nul autre, tant à cause que le royaulme de -France abondant de bons combal- lans 5 pied el à cheval, oppulanl de vivres, garny d'artille- rie, muni sur les frontières de grosses el fortes places et villes -est propice et commode pour assaillir et guerroyer le royaume de Navarre, des Espaignes, Hénault , Flandres, Arlhoys, l'a comté de Bourgogne et autres pays que tient le dict Roy des Espaignes, prochains el conligus au dit Sr Roy: que aussi au moyen des alliances, confédérations el intelli- gences que ledit Sr Roy a avec les Roys d'Angleterre, d'Es- cosse, de Dannemarck, les Suisses, le duc de Gueldres, et plusieurs princes d'AUemaigne ayans droits, ayants tous particulière querelle au dicl Roy des Espaignes, qu'ils join- draient aisément avec celle généralle, soubz l'auclorité du dit Sr Roy, avec lequel davanlaige et puys naguère par son moyen el de ses deniers qu'il a déboursés jusques à troys cens mil escus, a remis le duc de Virlemberg, son allié et amy sur ladite duché que ledit Roy des Espaignes luy déte- nait et dont le dil Sr Roy lèvera des meilleurs gens de guerre qui soient aux Allemaignes, comme se fera des Suisses ses pensionnaires el de la duché de Gueldres, appartenant par de raison au dil Sr Roy, où il a envoyé cent mil escus et y souldoye gens de guerre. Et par là pourra aussi grandement travailler ledit Roy des Espaignes, de sorte que pour vire- ment conduire et exécuter une bonne et grosse enlreprinse contre le dil Roy des Espaignes, ne ferait besoing que donner