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230                   LES TRIBULATIONS

l'émeute gronda sur la place du plus tranquille des bourgs.
Le curé en appela à la justice, pour rétablir l'ordre, et à
l'autorité de l'intendant pour vaincre l'entêtement des
opposants. Une plainte fut introduite à la sénéchaussée de
Montbrison et une action criminelle intentée contre les
fauteurs des désordres qui avaient été commis. Le dimanche
31 août, après la grand'messe, un huissier publia, sur le
seuil de l'église, à haute et intelligible voix, l'assignation du
procureur du roi à tous les ^témoins qui seraient appelés à
se rendre, pour déposer au jour marqué, et défense était
portée à tous de tenir aucune assemblée illicite et tumul-
tueuse. L'affiche, reproduisant ces ordres, fut collée sur la
porte principale du lieu saint.
   En même temps espérant, dans une réunion plénière des
paroissiens ramener les esprits et les éclairer, M. Parisis
envoyait à l'Intendant une demande de convocation pour
une assemblée communale dans la forme la plus solennelle,
le juge châtelain de Donzy y prendrait part, avec lui son
 procureur fiscal et un notaire, et on y mettrait de nouveau
 en délibération la démolition ou le maintien du bâtiment,
 cause de tout le conflit.

                         « A Monseigneur

      « Monseigneur l'Intendant de la ville
            et généralité de Lyon,

   « Supplient humblement Me Simon Parisis, curé de la
paroisse d'Essertines en Forez, et Maurice Garel, principal
marguillier et fabricien de l'église paroissiale du même lieu
           « Et remontrent à Votre Grandeur
   « Que pour le bien de la fabrique et la décoration de
l'église de ladite paroisse d'Essertines l'on a trouvé à propos