Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
228                   LES TRIBULATIONS

permission, elle était entièrement conforme à ce qu'on
attendait.
   « Nous permettons, disait Monseigneur, de démolir le
maître-autel de l'église paroissiale d'Essertines et de trans-
porter le Saint-Sacrement à l'autel de la Chapelle du
Rosaire, dans laquelle il reposera jusqu'après la construc-
tion et bénédiction d'un nouvel autel, à condition que ledit
Saint-Sacrement, de même que les pierres et les reliques
sacrées qui pourraient être sur le maître-autel actuel, seront
transportés et déposés avec la décence convenable. Nous
permettons encore d'enlever les terres du cimetière qui
causent l'humidité dans le sanctuaire, en criblant les terres,
séparant exactement les ossements qui seront déposés dans
une fosse, faite à cet effet, dans le cimetière que nous
permettons d'agrandir, en observant de reculer la clôture et
de bénir le nouveau terrain (3). »
   On était en mesure d'ouvrir immédiatement les travaux,
un traité avait été passé, une semaine auparavant, avec un
maître-charpentier. Joseph Bost-Farin de Chambost; le
prix fixé à 8 livres la toise de maçonnerie, les murs
ayant deux pieds huit pouces d'épaisseur; on s'obligeait à
lui fournir tous les matériaux sur place et jusqu'à l'eau, pour
fabriquer le mortier (4). La pierre de taille était extraite
d'une carrière assez proche : on avait acheté la poudre
nécessaire à la mine ; les sapins étaient pris à Montrottier,
la chaux chez Delandine à Bussières, les paysans s'étaient
gratuitement chargés des charrois et pour désaltérer leurs
bouviers et les autres manœuvres, on s'était approvisionné


 (3) Donné à Lyon, le 16 avril 1760. Ant. Arch. de Lyon.
  (4) Passé le 7 avril 1760. Signé par Parisis, M. Garel, Etienne
Gobier, Jean Grizonnet, Pierre Poullard, Benoît Rechagneu, Denys.