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220 LES ORIGINES DE LA FAMILLE CROPPET avoir obtenu des lettres de noblesse, allait par des charges importantes, par des alliances honorables, prendre une place distinguée parmi les familles nobles de la cité, la branche de Villefranche disparaissait non pas toutefois sans avoir jeté un certain éclat à ses derniers moments. Pierre Croppet, mort en 1597, avait laissé quatre enfants : Jean, resté à Villefranche ne laissa aucune postérité, Françoise fut prieure du monastère de la Bruyère pendant trente-six ans, François, fut enquesteur du roi à Lyon, Anne qui se distingua par une prudence rare et une grande intelligence des affaires. Mariée à Louis de Bessié, premier seigneur de la Fontaine, elle fut mère de Louise Bessié, mariée à Christophe Fyot, anobli par une charge remplie pendant vingt ans au parlement de Dombes, à qui elle apporta la propriété de Mongré (7) du chef de sa mère. De ce mariage naquit Marguerite Fyot épouse de Laurent Bottu, secrétaire du roi, maison et cou- ronne de France et de ses finances. En résumé : i° Les Croppet ne sont pas, comme l'a dit Pernetti et les autres historiens qui l'ont répété après lui, originaires de Cologne, mais bien de Villefranche où on les trouve dès le commencement du xve siècle, tenant déjà une haute situation, et remplissant des charges municipales et des fonctions honorables. — 2° Jean Croppet dont le (7) Mongré. Ce nom paraît pour la première fois dans les actes de Laurent Fyot qui semble lui avoir donné ce nom pour la même raison que d'autres ont appelé leur résidence préférée Mon désir, Monplaisir, etc. La terre appelée Mongré était primitivement un fief appartenant à la famille Portebceuf, de Saint-Etienne-sur-Chalaronne. Après des alliances, des échanges et des ventes elle devint la propriété de Philibert de Che- vrières. Son épouse D"« Françoise de Nagu vendit, en 1580, à Pierre Croppet, tout le domaine qui constitue la terre de Mongré.