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IL Y A CENT CINQUANTE ANS I99 dons, à cet effet, l'habileté sireconnue du dentiste. » (Ici le nom et l'adresse). L'autre fait le plus grand honneur à l'imagination du coutelier qu'elle met en cause : « Infatigable dans sa course, le Temps poursuit sa marche éternelle. L'inflexible ,vieillard sourd aux prières comme aux imprécations s'avance d'un pas égal. Une année de plus va peser sur vos têtes ! Ah ! puisque la voix éternelle le veut, puisque le temps est inexorable empressez- vous d'employer les instants qu'il vous laisse et tâchez d'oublier dans les voluptés douces de la générosité, qu'un jour vous devez tomber sous cette faux dont la trempe ferait croire qu'elle sort des ateliers de... M... n°... si célèbre par sa coutellerie fine pour étrennes. » En dépit de ses exagérations hyperboliques, la réclame est incontestablement la forme la plus parfaite de la Publi- cité, en même temps qu'elle constitue pour le journal, la source la plus certaine de ses revenus. Avant l'invention de l'imprimerie la publicité se faisait par l'intermédiaire de crieurs. Le crieur signalait sa présence par tdes sonneries de trompette ou des roulements de tambour. Il n'est pas nécessaire de remonter bien loin pour trouver encore dans beaucoup de localités un tambour de ville. Moyennant un prix établi d'après le nombre des stations qu'il avait à faire, le crieur donnait aux habitants groupés autour de lui, les noms et adresses des commerçants et des débitants nouvellement établis, il énumérait, tout au long, les objets, les produits vendus par celui-ci ou celui-là , en faisait connaître les prix, en vantait surtout les avantages. C'est par le crieur, également, que le public était mis au